Le mot « féminicide » figurera enfin dans la prochaine édition du Petit Larousse 2021 qui paraîtra ce mercredi 3 juin 2020.
Si le Larousse a vraiment pris son temps avant d’enfin intégrer le terme dans son répertoire ( le Robert, dictionnaire de langue, le mentionne depuis 2014), c’est donc bien le signe que ce mot est rentré dans l’usage ! En effet, le Larousse est reconnu comme étant un dictionnaire, plus facile d’accès, familial, plutôt orienté vers la vie courante en se limitant aux sens les plus fréquents d’un mot et aux explications de base. (Oui, j’aime assez bien les dictionnaires ! )
Je me réjouis que ce mot se vulgarise donc encore davantage. Parce que reconnaître et intégrer le terme féminicide c’est :
– Reconnaître qu’une femme peut être tuée ou être victimes de violences en raison de sa condition de femme.
– Ouvrir la porte à l’intégration de ce terme au niveau du code pénal : reconnaître la spécificité du féminicide, non pas comme une circonstance aggravante mais comme un crime à part entière, comme étant le meurtre ou l’assassinat commis sur une femme en raison de son sexe.
Évidemment, ajouter un mot dans un dictionnaire n’est pas suffisant ! Quelle réponse la société apporte-t-elle ? Aux femmes, peu ou pas grand-chose : 70 % de plaintes pour violences sont classées sans suite.
La peur doit changer de camp !
Nos gouvernements doivent respecter leurs engagements, repris entre autres dans la Convention d’Istanbul, sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, que la Belgique a ratifiée il y a déjà 3 ans. Il faut des mesures fortes : un enregistrement des plaintes, des interventions immédiates de la police, une implication du fédéral.
Stop aux violences faites aux femmes ! Et puis, utilisons le bon mot pour les bonnes choses 😉