Le mardi 12 mai, l’ONDRAF (Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies) annonçait être en train de définir la politique de gestion des déchets radioactifs de haute activité et/ou de longue durée de vie. Une enquête au près des citoyens est lancée ! Mobilisons-nous pour réagir contre ce projet d’enfouissement de déchets radioactifs !
Tout comme pour l’annonce de la 5G, on ne peut pas rêver mieux comme mauvais timing (en plein confinement, sans avertir directement les communes concernées, sans accepter un délai supplémentaire pour l’enquête)…
Aucune réunion publique ni panel d’experts n’est possible en ce moment. Or, un dossier aussi grave avec des conséquences sur des centaines de milliers d’années mérite un vrai débat public !
Dans les zones qui pourraient potentiellement accueillir l’installation de gestion à long terme des déchets nucléaires, deux sont situées en province de Namur : à Namur et à Dinant, où des argilites paléozoïques présentes dans le sol pourraient présenter des caractéristiques a priori favorables à l’établissement d’un stockage. Mais l’ONDRAF ne donne aucune donnée concrète et fait preuve de peu de transparence :
- Le rapport sur les incidences environnementales qui accompagne la consultation publique identifie les zones qui pourraient potentiellement accueillir l’installation de gestion à long terme des déchets nucléaires, dont deux situées en province de Namur : à Namur et à Dinant, où des argilites paléozoïques présentes dans le sol pourraient présenter des caractéristiques a priori favorables à l’établissement d’un stockage. A ce jour, elles n’ont pas fait l’objet de recherches expérimentales par l’ONDRAF.
- De l’aveu même de l’ONDRAF, «il n’est pas encore possible de se prononcer de manière définitive ou approfondie» sur les incidences environnementales possibles du système de stockage géologique. Comment dès lors se prononcer aujourd’hui, de manière définitive sur l’option d’enfouissement?
- Ensuite, le timing de cette consultation est particulièrement problématique : en plein confinement, sans avertir directement les communes concernées, sans accepter un délai supplémentaire pour l’enquête… Il y a de quoi douter légitimement de la volonté de transparence de ce processus et cela ne prédit rien de bon sur la suite.
Aujourd’hui , à la veille de la remise à l’ordre du jour par le groupe Ecolo-Groen à la Chambre d’une proposition de résolution visant à suspendre la consultation publique de l’ONDRAF sur la gestion à long terme des déchets radioactifs durant la période de confinement liée au Covid-19, Ecolo appelle les parlementaires fédéraux, tous partis confondus, à être cohérents avec les prises de position de leurs élus locaux et à soutenir cette proposition.
Comme les communes namuroises, Ecolo demande un vrai débat public, en toute transparence, sur la gestion des déchets nucléaires en Belgique, nourri d’avis d’experts et totalement transparent quant aux zones de stockage envisagées, aux risques liés à celui-ci et au coût de l’opération.