Notre Constitution garantit dans son article 23 une série de droits humains (la santé, le logement, …). Je pense pour ma part qu’il faut compléter cet article en y ajoutant le droit à l’eau et à l’assainissement, et en tenant compte des enjeux sociaux et environnementaux. D’autres pays ont déjà fait ce choix. Et de nombreux textes de traités internationaux vont dans le sens d’une reconnaissance du droit à l’eau. Parce que sans eau, la vie est impossible. Pour les humains, ou pour la planète.
Les périodes de sécheresse de ces dernières années, puis les terribles inondations de juillet 2021 ont mis au cœur de l’actualité belge la question de l’eau et les multiples enjeux de sa gestion. Dans ce contexte, qui est aussi celui de l’urgence climatique et de la crise de la biodiversité, l’inscription du droit à l’eau dans la constitution apparaît essentielle. Nous devons aujourd’hui faire face à de nouveaux enjeux au niveau de la ressource en eau : la modification du cycle de l’eau à cause des effets du réchauffement climatique, l’exploitation inappropriée des ressources qui sont pourtant limitées ainsi que les nombreuses pollutions qui ont déjà un impact sur les procédés d’assainissement.
Et le droit à l’eau comporte également d’importantes questions de justice sociale. La précarité hydrique est en effet une réalité pour les personnes sans abris, les résidents permanents dans les campings ou encore de nombreux ménages pour qui la facture d’eau est difficile à assumer. La Fondation Roi Baudoin estime à 14.8% le nombre de ménages faisant face à la précarité hydrique.
Pour faire avancer le droit à l’Eau en Belgique, et donc garantir à la fois l’accès à l’eau pour tous, mais aussi la préservation de la ressource eau, en qualité et quantité, j’ai déposé une proposition de révision de la Constitution en vue d’ajouter à l’article 23 le droit à l’eau et à l’assainissement.
Le texte est disponible en intégralité ici 20220315 Droit à l’eau et à l’assainissement dans la Constitution VF.