Ciney, capitale de l’agriculture et de l’alimentation durable

Ciney, capitale de l’agriculture et de l’alimentation durable : go !

Ciney est véritablement un pôle wallon de l’agriculture.

Et a toutes les cartes en main pour devenir, à court terme, et pour répondre aux urgences du 21 ème siècle, la capitale de l’agriculture et de l’alimentation durable.
Notre modèle ? Priorité au local, aux circuits courts, au bio, et à une agriculture respectueuse des sols, des hommes et des animaux.

Ciney, ville emblématique de l’agriculture wallonne, peut devenir un exemple pour l’alimentation de demain. Nous avons les ressources, l’infrastructure, l’expertise et l’expérience à portée de main…

Je pense tout d’abord au marché couvert de Ciney, un des plus grands marché aux bêtes d’Europe, actuellement au défi de moderniser certains de ses processus pour être en total respect des normes en vigueur. Si elles sont ou semblent parfois extrêmement contraignantes, ces normes lorsqu’elles sont bien pensées – et sensées ! – doivent garantir la traçabilité, le respect du bien-être animal.
C’est important, et c’est une demande claire des consommateurs.

Cocoricoop, la coopérative en circuits courts démontre depuis maintenant 3 ans qu’il est possible de s’alimenter, été comme hiver, avec gourmandise et dans le respect du travail des agricultrices.teurs, ou autres artisan.e.s., et donc d’une rémunération juste. En effet, Cocoricoop propose un système de commercialisation efficace qui rémunère le travail du producteur, tout en restant accessible et pratique au consommateur. Une production locale pour une consommation locale!
C’est aussi un très bel exemple de gouvernance alimentaire puisque citoyen.ne.s et productrices.teurs s’unissent pour proposer une alternative à la grande distribution!

Enfin, pour préparer l’avenir et former au métier de l’agriculture,    l’école provinciale d’agronomie et des sciences (EPASC),  anciennement St Quentin, est aussi un précieux levier. Sans être présente dans les salles de classe et les ateliers, je constate qu’il manque actuellement, de la part de la Province de Namur, une vision politique, un cap tenant compte de la transition écologique. Pour Ecolo, l’EPASC doit ouvrir davantage la formation de ses étudiant.e.s aux préoccupations de la société afin de réconcilier la société et son agriculture. L’ouverture des élèves aux débats sociétaux qui touchent l’agriculture (le bien-être animal, l’éthique, l’alimentation et donc la diminution de la consommation de viande, les changements climatiques…) est essentiel.
Il ne faut pas opposer les modèles, beaucoup de fermes sont mixtes (bio et conventionnel), mais il faut plus d’ouverture, d’échange. L’EPASC doit absolument prendre en compte les enjeux du présent, et anticiper l’avenir, pour ne pas être dépassé par la marche du monde. Intégrer le savoir-faire des générations précédentes, bien entendu, mais aussi le remettre en question, s’inspirer de nouvelles pratiques, au fur et à mesure de leur développement et réinventer son métier, parfois en rupture avec certaines pratiques.
Sans quoi, l’école d’agriculture se figera dans une position passéiste et conservatrice. Et passera à côté de la finalité de préparer les étudiant.e.s aux métiers de demain.
Des projets sont en place, mais sans doute encore à trop petite échelle pour répondre aux enjeux de lutte contre les dérèglements climatiques, pour restaurer durablement la biodiversité et favoriser un approvisionnement local.

Ainsi, par exemple, c’est en province de Namur que l’augmentation du nombre de fermes bio a été la plus importante. L’Epasc n’est pas inactive en la matière, puisqu’il existe un bac spécialisé en agriculture biologique mais ça doit être largement amplifié !

C’est le GIEC qui l’affirme dans son dernier rapport sur l’alimentation : le modèle agricole paysan et familial que l’on trouve encore chez nous doit être préservé, car il permet le mieux de répondre à l’enjeu climatique. C’est pourquoi une agriculture à taille humaine, visant l’alimentation locale, l’autonomie fourragère, la préservation des prairies, le développement de pratiques agroécologiques et rémunérant dignement les producteurs est tellement important.

Ciney, doit et peut s’engager dans ce sens.

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