Depuis 2015, la haute école de la province installée à Ciney organise une spécialisation en agriculture biologique ouverte aux personnes disposant au minimum d’un bachelier en agronomie ou horticulture, ou pouvant démontrer une expérience de terrain significative.
Son objectif : former les futurs acteurs du secteur bio !

Cette formation est unique en Wallonie, le secteur est en demande de professionnels et les étudiants trouvent du travail en sortant. Pourtant, depuis son lancement, elle peine à faire carton plein.

Le 29 septembre, un coup de tonnerre résonne sur l’agronomie biologique ! Les 7 élèves inscrits dans la spécialisation apprennent que les cours, commencés la veille, sont suspendus, faute d’un nombre suffisants d’inscrits. C’est un drame pour les élèves qui n’ont pas la possibilité de s’inscrire ailleurs puisque cette filière est la seule formation agronomique entièrement dédiée au bio dans l’enseignement supérieur belge. Plus largement, ce sont aussi les défis de la PAC qui semblent un peu plus difficile à relever, c’est la mise en oeuvre du plan Stratégie Bio wallon qui risque de traîner la patte.

La conseillère provinciale, Isabelle Metens, embraye, elle s’inquiète et interpelle le député Richard Fournaux du sort des élèves et de l’avenir de la filiale.

France Masai interrogée par MaTélé

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Suite aux échos dans les médias et à la large mobilisation des élèves sur les réseaux sociaux, le député annonce la reprise de la formation pour l’année en cours.

A nouveau, Isabelle Metens interroge le collège provincial quant à l’avenir de cette formation au delà de l’année scolaire 2022-2023.
Si l’émoi suscité par la fermeture possible de la section a eu le mérite d’attirer de nouveaux étudiants en quelques jours, il faut être vigilant au soutien de cette formation et à une éventuelle adaptation de la formule pour qu’elle attire plus d’élèves, aux profils plus diversifiés.

Pour Ecolo, la formation des jeunes (et moins jeunes) désireux de passer au bio mais aussi ceux qui souhaitent promouvoir et commercialiser les fruits de ce travail constituent des conditions essentielles au déploiement et à la professionnalisation du secteur  bio en Wallonie.