Le Domaine de Chevetogne est une richesse qui appartient aux citoyens de notre Province, ceux d’aujourd’hui et ceux de demain. Mais cinquante ans après son rachat par la Province de Namur, notre Domaine est à la croisée des chemins et au coeur de tensions politiques intenses qui rendent son avenir incertain.

Pour les écologistes, c’est clair  : le Domaine de Chevetogne doit être au coeur d’un projet d’avenir qui réconcilie les humains et la nature, au service du développement durable de notre territoire, de la culture, du tourisme social, de l’emploi local… à partir d’une vision à long terme de son rôle sociétal. 

Actuellement, Chevetogne est au cœur d’un bras de fer politique qui voit s’affronter des visions bien différentes du futur et du rôle d’un service public. Or, le Domaine doit rester l’affaire de tous et nous pensons qu’il est important d’informer et d’échanger avec les citoyens, des experts de l’environnement, des acteurs du tourisme local ou du développement territorial. C’est le moment de partager nos idées sur les ressources, les modalités et les collaborations possibles afin de donner au Domaine de Chevetogne un avenir fondé sur la valorisation de la nature et le développement durable de la région.

Que veulent les écologistes ?

1/ Un projet d’avenir pour Chevetogne

Nous voulons un projet qui offre à tous un accès de qualité à la nature et valorise la biodiversité comme ressource et attractivité pour la région. Le projet de Musée Vert déposé par le Directeur Bruno Belvaux doit être la base d’un schéma directeur cohérent, inscrit dans la durée comme un cadeau aux générations futures. Les récentes inondations qui ont touché la Wallonie quelques jours après l’inauguration de la zone humide régénérée du Domaine ont dramatiquement démontré la pertinence des projets fondés sur le respect et la connaissance de la nature.

2/ Un projet au service d’une région

Le Domaine de Chevetogne est un bien commun et un service public dont les impacts positifs sur la région sont trop peu connus : services écosystémiques, offre récréative et hébergements accessibles à tous, emplois dans les secteurs de l’horeca et du tourisme, activités pour de nombreuses PME, production d‘énergie renouvelable, opportunités pédagogiques et scientifiques… Chevetogne pourrait s’ancrer davantage encore dans notre territoire et être alors moteur d’une dynamique plus large, à travers notamment des collaborations avec des acteurs locaux ou encore en développant la mobilité autour du site, explique la Sénatrice.

3/ Une structure pertinente et pérenne pour assurer la gestion du domaine

L’autorité provinciale namuroise crée le trouble en gérant actuellement le Domaine, sans vision, ni dialogue, ni cohérence. Les économies budgétaires exigées sans cadre ni perspectives claires génèrent de l’inquiétude pour le personnel et une grande incertitude sur l’avenir. La tentative, mal préparée par la Députation Provinciale, de création d’une Régie autonome a manqué l’opportunité de mise en place d’un modèle adéquat de gouvernance plus efficace et autonome.

Régie simple, Régie Autonome, asbl, Fondation d’utilité publique… , il s’agit aujourd’hui de prendre le temps de la réflexion pour mettre en place une structure solide et pérenne: 

  • fondée sur un projet clair ;
  • ouverte à diverses expertises et aux citoyens;
  • garantissant une gouvernance efficace et plus autonome du Domaine;
  • intégrée aux dynamiques territoriales telles que les Parcs Naturels qui se développent dans la région proche ;
  • permettant de nouer des partenariats et de diversifier les sources de financement tant publiques que privées….

C’est sur une base ouverte et volontariste que nous souhaitons susciter ce débat dès cette rentrée. Il n’y a plus de temps à perdre !

France Masai
Sénatrice
Conseillère communale à Ciney