Première partie des auditions du Sénat à propos de l’égalité salariale, avec  le secteur associatif, et des représentantes de Femma, des Femmes prévoyantes socialistes et de Vie féminine. Merci à elles !

Revoir les auditions par ici.

Chaque année, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes publie, en collaboration avec le Service Statistiques du SPF Économie, le SPF Emploi, Travail et Concertation sociale et le Bureau fédéral du Plan, un rapport chiffré qui suit minutieusement l’évolution de l’écart salarial en Belgique. Sur base des salaires horaires, l’écart salarial s’élève à 7,6% en Belgique (contre 8% l’année dernière). Diminutions d’autant plus minime sur base annuelle car il monte à 20,6% (contre 20,9%). La différence des résultats obtenus entre ces deux bases de calcul s’explique par l’effet du travail à temps partiel.

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Force est de constater que notre société cantonne les femmes dans des filières sous-valorisée (ce qui pose la question de la valeur du travail) ou ne leur accorde pas la même perspective d’évolution que les hommes, aussi parce que plane sur elle l’ombre de la maternité. Je décide de revenir dans cet article sur trois aspects vraiment intéressants de notre discussion.

Plancher collant : un plancher dont il est difficile de se défaire

Le « plancher collant », celui où restent scotchées tant de femmes, dans des métiers peu valorisés, mal rémunérés, aux horaires atypiques et aux conditions de travail pénibles. Sans compter toutes celles qui doivent vivre d’allocations insuffisantes, parfois avec des enfants à leur seule charge
Le féminisme a connu le plus d’avancées en haut de l’échelle : La parité sur les listes électorales, les quotas dans les conseils d’administration des grandes entreprises, l’accès à des métiers prestigieux (qui perdent d’ailleurs de leur prestige à mesure qu’ils se féminisent), ou plus récemment encore la visibilisation croissante du sport féminin…
Mais tandis que certaines arrivent à se hisser à des hauteurs autrefois inimaginables, les autres continuent à se dépatouiller tout en bas dans des conditions qui ont plutôt tendance à se dégrader.

https://www.axellemag.be/les-eclats-du-plafond-de-verre/

L’ombre de la maternité plane sur toutes

Ce qui est terrible aussi, c’est que l’ombre de la maternité qui plane sur toute les femmes, y compris celles qui ne font pas le choix de la maternité !
Pour l’économiste Rachel Silvera, ce n’est pas tant à l’embauche que la discrimination intervient, mais plutôt dans « le déroulement de carrière ». « Que soyez ou non mère de famille, vous allez être taxée de ne pas être disponible ou de ne pouvoir prendre plus responsabilités (…) Il y a ce que j’appelle un soupçon de maternité », affirme la spécialiste.

https://www.dailymotion.com/video/x5e8kyh

Pensions : pauvres femmes
Une femme touche en moyenne une pension 26 % inférieure à celle d’un homme. Et elles ont 5 fois plus de risque de tomber dans la pauvreté.
Les réformes liées aux pensions doivent donc systématiquement être analysées en y intégrant la dimension de genre ! Nous en parlions notamment lors de nos actions du 8 mars dernier :
https://ecolo.be/pour-les-ecologistes-legalite-entre-femmes-et-hommes-passe-aussi-par-lelimination-des-ecarts-de-salaire-et-de-pension/

Après avoir reçu des associations, la prochaine audition du Sénat sur ce thème se déroulera avec des acteurs institutionnels de l’égalité entre les femmes et les hommes.